Visite guidée à la Havane.
Cette première nuit au XXXX calle neptuno chez angelo ne fut pas de tout repos. Je n'avais pratiquement pas fermé l'oeil. J'étais enervé du café que j'avais bu quelques heures avant dans l'avion , je faisais que penser à ce qui allait nous arriver, excité comme un diable je me retournais dans tout les sens, j'etais piqué par les moustiques, réveillé par un bébé en pleurs, ou la chaleur de la pièce.
Un réveil plutot rude. Ma bouche est pateuse, operation brosse à dent !
C'est
alors que je me suis souvenu que non seulement il n'y avait pas d'eau
pour se doucher mais que aussi les wc etaient OUT. Tant pis, c'est la
vie...
Et surtout la lucha quotidienne des cubains.
D'ailleurs je ne devais pas me plaindre car j'allais à l'instant dévorer un delicieux petit dej'
composé de café cubano, de goyaves, bananeS, tranches de pain, lait et
bien sur "Omelettas"(il faut savoir que pendant trois semaines tout les
jours , tout les matins ,nous allions incurgiter des oeufs,pas
recommandé en cas de cholesterol).
Ce petit dejeuner quotidien etant un VERITABLE LUXE pour le cubain lambda.
je fais alors connaissance de carolina* et genevieve*.
Deux etudiantes françaises, parisiennes parties avec la même association que nous.
Elles sont souriantes, elles aussi ont un peu galérer avec l'ouragan, on en discute quelques minutes avant de devier sur le sujet des itineraires touristiques envisagés.Puis sur ce qu'on fait dans la vie.
C'est donc la CALLE NEPTUNO que vous voyez en photo, du balcon de chez angelo, vous remarquerez que j'ai le meme t shirt qu'hier...il faudra retourner ce soir à l'aeroport.
Arrive Rafael. La trentaine, Black, cheveux rasé, en t shirt blanc et short, claquettes...assez imposant, lob de l'oreille arraché (je vous raconterai plus tard comment).. souriant avec une voix grave, il parle vite . Rafael vient de santiago, c'est un ami de la famille; il travaille occasionellement dans la plomberie ou la maconnerie, et il est fier de nous dire que c'est LUI qui a fait la BELLA salle de bain de notre chambre ( temporarement sans eau courante) . Nous lui proposons de devenir pour la journée notre guide. Il accepte gentiment notre invitation...et court dans la foulée à son domicile s'habiller mieux.
Désolé de vous le dire mais parler espagnol à Cuba est vraiment un plus!! et je regrettais comme JAMAIS d'avoir choisi russe en deuxieme langue en 4eme au college berthelot. Rassurez vous, il est facile de communiquer avec les cubains même sans maitriser la langue de Cervantès.
Ne serait ce qu'avec la musica !!Lors de cette visite de la Havane ,je parlais salsa avec rafael, nous chantions des classiques et faisions des percus avec notre bouche ( c'est vraiment très intérssant !)...Rafael chanta à merveille el manicero ou lagrimas negras.
Centro habana a un avantage: c'est qu'il se situe au milieu de tout, habana viera, vedado, malecon, casa de la trova...
Le depaysement est une sensation vraiment agréable. Les premiers pas dans ce quartier POPULAIRE furent troublants. Beaucoup d'hommes dans les rues torse nu, Puros et cigarettes au bec et qui élevent la voix ,
des
enfants qui jouent au base ball avec des batons et une boite de
conserve, des chiens amaigris qui fouinent dans un tas d'ordure ...
des
motos pétaradantes aux conducteurs sans casques, une pharmacie et une
épicerie ouvertes, et rien ou peu , me semble t'il ,sur les étals.
Nous marchons depuis plusieurs minutes quand soudain un mec
jeune à l'allure louche, dépenaillé interpelle Rafael. Celui ci semble
sur la defensive, il sort des papiers de sa poche. Le type qui n'inspire pas confiance est un FLIC.
Il faut savoir que les cubains n'ont pas à priori le droit de cotoyer
les etrangers même si ça c'est un peu relaché ses derniers temps.
Rafael
, noir de peau je vous le rappelle , se fera , en tout , controler 5
fois dans la journée. et à chaque fois , il gardera son sourire ,
habitué à ce que je considère être un abus d'autorité flagrant.
Le ciel havanais est couvert, le soleil est caché par la grisaille, il ne fait pas trop chaud, notre promenade est magnifique. flanerie sur le PRADO, un passage obligé et pour les touristes et pour les riverains, c'est une trouée pietonne sous des arbres avec des bancs où les peintres vendent leurs toiles, et où les machos,les femmes, les jeunes viennent"faire les beaux".
Il
est 11 heures et demi passée, Rafael vient de se faire controler une
deuxieme fois par la maison poulagas (nicolas sarkosy devrait en
prendre de la graine,; du bon boulot !).
Il est 11 heures : L'heure de l"apéro comme on dit!
Un "son" endiablé sort de ce bar. on y entre.
Première CRISTAL "la preferida de Cuba" ( la cristal est à cuba ce que la KRO est la France).
Je me disais qu'il était un peu tot pour un mojito !
et premier groupe de musique un Septeto : chanteur à la Bennie moré, maracas, congas, contrebasse, timbalès, guitare, trompette -flute. Je jubile....ça joue trop bien !
et
suis dégouté quand je vois un vieux XXX!!!! (bob heinecken et collier en
or) mettre sur ses genous une mineure de 15 ans habillée comme
britney spears.
Rafael est vraiment gentil, il nous emmene devant les endroits incontournables, tels calle Obispo ou le Capitolio,
copie presque conforme de celui qu'on peut trouver à washington aux
states , l'entrée est chère pour le touriste et à part la beauté des
lieux (grandes colonnes, statues gigantesques) , il n'y a pas grand
intérét, si ce n'est un magnifique diamant encastré dans le sol ).
habana vieira
est vraiment un quartier magnifique, avec il est vrai les groupes
traditionnels, les camelots etc mais un charme fou, une ambiance
certaine et cette cathedrale sortie d'on ne sait où..Devant elle
,surtout la nuit, on se croirait devant un décor de tim burton.
PARENTHESE Nutrition: on peut le dire, c'est dur de bien se nourrir à cuba, l'idéal , si le budget le permet et si on veut pas se prendre la tête, c'est de se nourrir chez l'habitant (jamais de mauvaises surprises, diner servi à l'heure souhaitée, copieux etc...).
Les
restaurants sont pour le moins douteux, le personnel pas trop motivé et
puis le service peut etre long aussi. Il y a des chaines de fast food ,
ou l'on mange plutot mal..
Rafael a alors la bonne idée de nous emmener dans le BARRIO CHINO, quartier DIT chinois MAIS où il n'y a aucun asiatique.
Les serveuses et serveurs sont,par contre, affublés de toges japonaises ou coréennes. C'est d'un Kitsh,
Rafael nous y trouve alors un restaurant vraiment pas cher. une sorte de resto associatif.
Une assiette de riz avec du poulet pour deux pesos convertibles. prix très correct.
J'en suis à ma troisieme ou quatrieme cristal. Des adolescents nous sollicitent et demandent la pièce.
Le meilleur souvenir de cette journée fut incontestablement de marcher sur le malecon.
J'en révais de ce moment là. Le malecon, c'est un des symboles de la Havane, c'est leur promenade des anglais.
Les
jeunes, malgré la pollution de l'océan viennent s'y baigner, les
musicens viennent y jouer (un trombonniste nous interpertera la
marseillaise ), les jineteros y draguer. et le cubain moyen y passer le temps.
SI j'y retourne un jour, j'y passerai la nuit.
Un conseil : allez y avec une bouteille de RHUM et partager la.
D'ailleurs à la fin de la journée, on se demandait si il fallait ou non payer Rafael pour ses services rendus.
Nos avis etaient partagés, fallait il ou pas lui donner de l'argent? combien? Allait il bien le prendre?
Le lendemain matin, je lui offrais la bouteille de Rhum d'un litre
de Trois rivieres que j'avais ramené du Duty free..Du rhum martiniquais
à 55 degrés.
Rafael fut aux anges et berça son cadeau comme un bébé.
Il avait meme l'intention de ne pas l'ouvrir et de la garder pour
la boire specialement à Santiago avec sa famille lors de son
anniversaire qui coincidait avec le carnaval. Le surlendemain, il me
confia, qu'il n'avait jamais bu un ron aussi fuerte.
Retour à l'aéroport.
Nous retrouvons Hilda, touriste islandaise qui, elle aussi, n'a pas ses bagages.
la
pauvre n'avait pas eu la veille de chambre à son hotel, et avait du
,contre une petite fortune, se contenter d'un matelas posé par
terre dans un sous sol.
nous récuperons bien contents et à l'heure convenue nos bagages.
Parenthese TAXI: je vous l'ai dit un trajet Centro habana- aeroport en taxi coute en moyenne 20 pesos convertibles, c'est le tarif des taxis officiels. Cette fois, c'est un particulier cubain qui nous y emmene c'est simple c'est deux fois moins cher ! Il a le sens de l'humour, une 40 aine d'année, il parle très bien anglais, son père est exilé en Floride, lui est juriste mais gagne sa vie grace à sa voiture (c'est un veritable privilège ), Il ironise sur sa condition et ne semble pas étre Castriste.
Diner aux chandelles.
Le soir ,erreur d'organisation, nous cherchons un endroit pour se nourrir.
Angélo
et son amie nous EMMENENT alors dans un PALADARES, un resto chez
quelqu'un..endroit discret, on ne l'aurai pas trouvé. (nos hotes
toucheront une commission pour avoir amené à l'EL JINETERO des clients).
C'est très cher et de mauvaise qualité. 10 pésos pour un poulet grillet, le midi au barrio chinolle meme plat était 2 pesos.
La touriste Carolina, nous fait d'ailleurs flippé à table, car la bouteille d'eau qu'on nous a servi est déja "dégoupillée"...
"
ils font ça en colombie, il remplace la bonne eau par de l'eau du
robinet on va etre malade, avoir la colique faut pas la boire,
patati, patata.." Je décidai donc, par soucis de sécurité ,de prendre
une CRISTAL.
Petit détail :notre diner se passa aux chandelles, non par soucis de romantisme mais parce qu'il n'y avait pas de courant.
Nous étions juste à coté du LAS VEGAS, qui est censé etre une sorte de boite de nuit.
Pas de chance pour nous, il n' y a pas de courant et donc pas de sono.
Attablés
à a terrasse sans lumière, nous faisons la connaissance de ruben et
Manuel ,jeunes cubains très gentils. ils s'installent avec nous.
Manuel (que l'on croisera un peu plus tard ) est, je le cite, étudiant en barman, il aime faire le DJ et reve d'aller à paris ou amsterdam pour les raves party...il aimerait sauter en elastique de la Tour eiffel.
pour l"écouter c'est ici.